Une veille technocritique

Etienne Bordes, post-doctorant au Centre de sociologie des organisations, Sciences Po, explique les enjeux de l’“état de crise budgétaire quasi endémique“ de l’enseignement supérieur français, et le rôle trouble du concept d’autonomie.

“En repensant la santé mentale comme un enjeu collectif, nous pouvons transformer notre manière de percevoir l’injustice, en créant des espaces de solidarité et d’action commune”. Riche article de Farton Bink.

“L’exaltation de la liberté d’expression et du Premier amendement demeure avant tout, quelles qu’en soient les formes, une manière pour l’industrie de la Tech dans son ensemble de se prémunir contre une réglementation plus stricte de ses activités, afin de continuer à faire de la massification de la parole en ligne une source de profit.” Merci Sébastien Broca pour cet article paru peu avant l’arrivée au pouvoir de la Musk+Trump brotherhood.

C’est quoi, ultra-riche ? Une visualisation de données qui permet de réaliser (difficilement, c’est vertigineux) de quoi on parle, quand on dit “inégalité”.

“Ce qui est intéressant avec les compagnonnages, qui se montent contre la société, c’est qu’ils inventent et construisent des imaginaires qui échappent au pouvoir, des mythes et des rites qui servent autant à se protéger du pouvoir, à préserver le secret qu’à s’organiser pour la lutte.”

“Le problème est de savoir comment limiter arbitrairement – voire autoritairement – la capacité d’une partie de la population à assouvir une partie de ses besoins alors qu’elle en a la possibilité matérielle.”

“Je postule que la droitisation est simultanément une réalité, par en haut, et un mythe, par en bas. (J’utilise le mot « mythe » dans son sens le plus actuel et commun : une illusion.) Elle pèse sur les candidats et les partis : certains changent d’agenda, hésitent à défendre leurs convictions, quand d’autres en sont convaincus par idéologie et par leurs réseaux sur le terrain ou sur Internet.”

Le numéro 3 de la très belle revue papier ”curseurs” est sorti, sur le thème “Le prix de la gratuité” !

“Le transhumanisme est souvent analysé comme un dangereux délire servant de justification aux visées hégémoniques des entreprises de la high-tech. Il se pourrait que le plus intéressant, dans ce phénomène, soit d’y voir un miroir grossissant de ce que sont les individus de nos sociétés technicisées.”

Dans la lignée du droit à ne pas utiliser Internet proposé par Élise Degrave (qui constitue le critère 2.3 du cadre de référence NIG), le livre “La haine des fonctionnaires” recommande d’”œuvrer pour que toute la population du territoire national puisse avoir accès à une personne, à une démarche sur papier ou par téléphone”.

Le béton, comme le numérique me semble-t-il, “est un symbole de la fragilité de la puissance caractéristique des sociétés industrielles contemporaines”.

La radicalisation masculiniste. Une interview passionnante de Stéphanie Lamy, à propos de son livre “La terreur masculiniste”, qui établit un parallèle entre Jihadisme et masculinisme, à travers des exemples comme les mouvements “Men Going Their Own Way (MGTOW)” et “Father’s Rights” ou les “incels”.