En cela, nous passons d'une confrontation duelle (le passé) tirant vers un monopole (l'état se faisant écraser par le marché) à une coopération plurielle (le futur). Ces 3 pans ne sont pas limitatifs, d'autres peuvent s'ajouter (l'ESS, le monde associatif, une forme de fédéralisme, certaines parties de l'économie informelle...), l'important étant qu'aucun ne devienne prédominant.
L'état, parce que la démocratie me semble toujours le pire des systèmes, à l'exception de tous les autres. Malgré ses dysfonctionnements multiples, c'est probablement le seul système capable de faire advenir l'égalité entre les humains. Et les outils de contribution numérique, utilisés avec sincérité, pourraient nous permettre de nous approcher d'une démocratie réellement fonctionnelle.
Le marché, parce que la libre entreprise donne d'excellents résultats dans de nombreux domaines, notamment liés à l'innovation et à la futilité, et qu'elle incarne une forme de liberté. Cette libre entreprise doit être strictement subordonnée au droit, payer ses impôts sans possibilité d'évasion fiscale, et être comptable de son impact écologique et social. Terminé, le "Private Profit, Public Loss".
Les communs, parce que les choses importantes (santé, éducation...) doivent être gérées sur le temps long, sans notion de concurrence. C'est la condition nécessaire de la fraternité et de la solidarité. Les structures coopératives (SCOP, SCIC...), associatives, les tiers-lieux portent déjà ce troisième pan, avec plus ou moins d'efficacité.
Ce nouveau système politique, ou plutôt méta-système, est déjà en train de se mettre en place. Mais les profiteurs du capitalisme, par bêtise, par cynisme ou par pragmatisme, luttent de toutes leurs forces pour l'empêcher. La droite française, d'Emmanuel Macron à Marine Le Pen, nous contraint par son incapacité intellectuelle et son conservatisme, à rester à bord d'un navire qui sombre. Les Dassault, Bolloré et autres Drahi ont acheté des médias "d'information" pour maintenir la pensée en état de mort cérébrale. Free your mind and the rest will follow, pourrait-on espérer ! Mais malheureusement la gauche française, du socialisme mou aux insoumis, en passant par les trop nombreux mouvements écologistes, n'est pas à la hauteur des enjeux. Elle est maladroite, comme son nom l'indique.
En attendant d'être représentées et représentés correctement sur le champ politique, il me semble que nous devons nous concentrer sur deux grands chantiers : prendre soin de l'état et développer les communs, sur le terrain, très concrètement.