Commençons par un article d'Helen Zhao en 2018, qui prend acte de la consommation électrique déraisonnable du bitcoin et de la blockchain et présente des initiatives pour diminuer cette consommation. Le cœur de la consommation est le minage, avec l'algorithme nommé preuve de travail ("Proof of Work" ou PoW). Il s'agit de fournir des calculs lourds à produire et faciles à vérifier pour valider l'enregistrement d'une transaction dans une blockchain. Cet algorithme est d'autant plus sécurisé que les calculs opérés sont lourds, ce qui se traduit de façon mécanique par une augmentation de la consommation électrique. De plus, les mineurs sont en compétition : le premier trouvant la solution remporte une récompense et son travail est utilisé dans la blockchain. Tous les suivants ont donc travaillé en pure perte, puisque le travail des perdants n'est pas utilisé.
Qui verdira la blockchain?
Suite à mon article “Qui détruira la blockchain?”, des échanges animés ont eu lieu sur LinkedIn autour de deux idées : la blockchain n’est pas nécessairement un désastre écologique, et elle n’est pas foncièrement liée à la criminalité. Sara Tucci-Piergiovanni, cheffe de laboratoire et responsable du programme blockchain au CEA List, a très gentiment accepté de me guider dans cette nouvelle exploration.